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Aux fourneaux

Dans notre vie quotidienne, il y a une facette de ma personnalité qui risque fort de prendre de plus en plus de place chez nous ces prochains mois. J'ai toujours été active dans des associations. Plus ou moins impliquée, j'ai fait partie de divers comités au fil des années. Je connais de mieux en mieux "les ficelles" de ces entités à part de l'économie de marché, j'y vois se nouer des amitiés, j'y observe la vraie solidarité, des gestes désintéressés, parfois des conflits s'envenime, parfois une entente mutuelle permet de débloquer des situations qui semblaient sans issue. C'est un petit théâtre de la vie, un concentré de relations humaines qui m'apporte énormément. Je me sens utile, je fais avancer des projets qui coïncident aux valeurs que je défends, et ceci sans l'espèce de "condition universelle" qui fait qu'à un service doit obligatoirement correspondre un salaire. Ah, l'argent, mon meilleur ami et mon pire ennemi...

Je suis bénévole dans une association qui soutient une maison ouverte (maison d'accueil et de camps, avec activités intergénérationelles et interculturelles) depuis presque 10 ans. Et je suis membre du comité depuis trois ans je crois. Chaque année, le dernier week-end d'août, l'association fait la fête, sort de ses murs, va vers les gens au centre ville avec des concerts, spectacles, stands de nourritures et autres animations. L'année passée, Mademoizelle était tellement toute neuve que je n'étais pas encore sortie de la maternité, alors j'ai manqué cette fête. Cette année, je suis chargée du stand de pâtisseries (ça vous étonne?), alors je suis aux fourneaux depuis aujourd'hui jusqu'à demain! Heureusement je ne serai pas toute seule à cuisiner, et nous aurons des douceurs de tous les pays (dont un plat de loukoums, miam!). J'essaierai de prendre quelques photos avant que tous les gourmands aient fait une razzia!!!

Chef!

Papa est aux fourneaux. Petite A. surveille. Par contre la boîte en plastique ne contient pas de la nourriture... En fait c'est notre conteneur pour les couches lavables sales! Oups!

Aux bains

Dans la série "on a testé pour vous", voici la douce famille aux bains thermaux! Il faut tout d'abord savoir qu'autant M. Doux que moi, on adore l'eau. Sauf que moi je suis plutôt du genre frileuse, et que pendant que lui saute dans l'eau gelée d'une rivière, j'aurais tendance à mettre 1 heure pour rentrer dedans... Du coup, les bains thermaux et autres piscines chauffées, ça me parle. En Suisse, il y a beaucoup de sources chaudes, exploitées plus ou moins heureusement par des sociétés thermales. La plus proche de chez nous se trouve à Yverdon-les-bains. Mais celle-ci, comme beaucoup d'autres, n'accepte pas les tout-petits... Et ça c'est nul. Aucune envie d'y aller seule, et de savoir que l'autre doit attendre dehors avec Petite A., qui elle aussi aime patauger.

J'avais entendu parler des bains d'Ovronnaz, dans le Valais, comme d'une petite station familiale qui acceptait les bébés même tout-petits. Nous avons donc tenté l'aventure hier.

Alors, bon, franchement, les bains sont super, il y a un bassin intérieur, un jacuzzi et une pataugeoire, et deux bassins extérieurs et des jeux pour les enfants. Un peu de pelouse et plein de chaises longues, et une vue incroyable sur les montagne, pour peu qu'il n'y ait pas trop de brouillard. En plus il n'y avait pas beaucoup de monde (était-ce dû à la rentrée approchante ou qui a déjà eu lieu suivant les cantons? Ou au temps très couverts et pourtant chaud?), des tables à langer à chaque coin du vestiaire et même vers le bassin intérieur, des brassards gonflables à disposition (ouah! nous on avait pris les nôtres, plus la bouée, le tout acheté pour 5.- au seconde main...), bref, on a passé un moment très chouette, Mademoizelle n'a pas du tout eu peur, même lorsqu'on est allé dans les bulles, ça a vraiment eu l'air de lui plaire, chouette!



Le seul bémol, c'est que c'est un peu loin quand-même... 2h30 de voiture pour l'aller, pareil pour le retour, bien plus qu'une sieste, alors évidemment pour un petit bout comme ça, ça doit paraître bien long...

Mais comme le village à l'air vraiment bien aussi, petit, calme, avec des jolis chalets, et qu'il y a des pistes de ski/snowboard (c'est une petite station, qui n'est pas reliée au "gros complexes" des alentours, donc les prix sont aussi plus doux!), on s'est dis que vraiment ça vaudrait la peine d'y revenir pour quelques jours, en hiver et en été!



J'ajouterais encore que l'accueil a été adorable, et que même s'il est affiché partout que le "pampers baignade" est obligatoire, nous avons pu baigner Petite A. en couche lavable pour la piscine (oui, ça existe!) sans aucun problème, le maître nageur a dit: "tant qu'il n'y a pas de fuites...".

Et pour que le retour soit un peu moins long, à défaut de s'arrêter à Aigle pour aller à l'incroyable magasin "Images et atmosphères" de Benoit Lange (elle dormait, on ne voulait pour rien au monde la réveiller si tôt dans le voyage...), nous avons fait un stop à Morat, au bord du lac, juste à côté de Muntelier, sur une petite aire gazonnée hyper agréable, avec une lumière magnifique. Encore un coin qui nous a donnée envie de revenir. La vue sur le Vully est imprenable, et le lac tout calme invitait à la baignade, on a préféré savourer une glace, la trempette ce sera pour la prochaine fois!

Adoption

Comme vous l'aurez compris, notre nouveau chez-nous se situe en altitude, à environ mille mètres au dessus de la mer, dans le beau massif du Jura. Dans une ville ouvrière de 37'000 habitants, la troisième de Suisse romande en terme de population.

C'est ma ville d'adoption. Mais attention, il a fallu l'apprivoiser, un rien farouche au départ, elle n'ouvre son cœur qu'à ceux qui font attention aux détails et cherchent la fantaisie derrière son plan quadrillé trop strict. J'y suis venue par amour en 2002, puis repartie par amour toujours, très vite j'y suis retournée pour y soigner un chagrin d'amour et continuer mes études de couturière, puis j'y ai fait des sauts de puces, testant plusieurs quartiers... Lorsque nous sommes descendus "dans le bas" comme on dit ici, il y a deux ans, je l'ai quittée avec un pincement de cœur. J'ai grandis dans le bas du canton, la vue sur le lac est pour moi un élément essentiel de mon équilibre visuel et émotionnel, mais une partie de moi s'est attaché à tout jamais à la petite ville dans la montagne... Alors revenir ici, c'était un peu comme une évidence. Peut-être pour boucler une boucle? Je ne saurais le dire encore, cet épisode-là arrivera l'année prochaine, mon petit doigt me l'a chuchoté...

Tout n'est pas tout rose ici, mais j'aime les habitants, l'ambiance des cafés, où l'on s'interpelle entre tables, l'hiver neigeux mais tellement ensoleillé, les loyers bas, les appartements tellement grands, tous les petits jardins au sud des immeubles, la lumière, et tous nos amis qui sont ici.

Je crois que c'est le fait le plus flagrant, ce qui nous a tout de suite sauté aux yeux en arrivant: on se balade dans la rue, sur la place du marché, en ville, dans les magasins, et toujours on croise quelqu'un que l'on connait. Alors que pendant deux ans, notre vie s'était (presque) apparentée à un long désert social, nous re-voici dans le monde des vivants, avec tous les avantages et désagréments que cela provoque (on ne peut pas aimer tout le monde...).

La suite? La suite, c'est un peu la préparation de l'anniversaire de la Petite Douce... Presque un an!

Celle qui avait survécu

Et oui, après une hospitalisation, un déménagement puis une mastite (je ne fais jamais les choses à moitié...), me voilà de retour! Les cartons se défont petit à petit, chaque chose trouve sa place, nous reprenons un rythme plus régulier et moins chaotique. J'espère que ce sera le cas aussi concernant la publication des billets ici!

Avec le changement d'altitude, nous avons changé de climat... J'avais presque oublié la nette différence que cela faisait! Du coup, je suis motivée pour reprendre le tricot, parce que là, je n'ai plus de pulls en laine, et ils vont être indispensable très bientôt...



La suite très vite!