Donc. La scène se déroule un samedi matin, relativement tôt (10h, les grasses-mat c'est déjà définitivement fini pour moi semble-t-il), dans une "mini-zone industrielle" de la grande ville d'à côté. 5 voitures sur le parking, rien de bien méchant en somme.
On monte à les étages, on passe devant une crèche et on prend le temps de zieuter les prénoms des ptits bouts. Purée... Ya un ptit gars tout blond qui s'appelle Saga. On arrive dans le magasin proprement-dit, et on essaie de se faire tout petits (Mr Roux DETESTE se faire harceler par des vendeuses trop zélées, moi je n'aime pas trop non plus, on a bien réussi notre coup, seules trois se sont approchées, et elles ont été remerciées prestement). Pas facile-facile de se faire tout petit dans un magasin pour bébés... Heureusement, on arrive en plein dans le rayon poussette-landau, nous voici donc directement face à ces monstres. Après un très rapide coup d'œil à la Bugaboo (celle qui nous plaît le plus, à tout prendre), mon Dou, en meneur des opérations, traverse le rayon d'une seule traite, pour atterrir aux sièges pour voiture.
Et là un petit intermède (oui, je sentais bien que ça vous manquait ;-)). Avant même de désirer faire des ptits roux avec moi, Mr Roux s'arrêtait parfois dans les magasins derrière une poussette, prenait la pose avec son air de playboy et me demandait: "Ça me va?". J'ai toujours trouvé ça trop mignon. Et ça lui va, faut le reconnaître. Le truc c'est que je trouve totalement inutile d'investir des mille et des cent dans un appareil énorme, lourd et pas pratique qu'on utilisera 6 mois, 9 à tout pêter. En hiver en plus (la poussette dans la neige, j'ai testé, c'est nul). Alors quand le petit Dou s'est annoncé, mon grand Dou m'a lancé un regard assez suppliant, et m'a dit: "Mais on pourra quand-même avoir une poussette?". J'ai dit que j'étais pas trop pour, mais à voir, je voulais pas le frustrer, pis faut essayer des modèles, réfléchir, tout ça.
On a réfléchit. Et maintenant c'est lui qui avance les arguments du pourquoi on ne va pas acheter de landau. J'adore!
Donc, prochain arrêt sièges pour voiture, tout le monde descend. Sauf nous. Rien de mieux que ce qu'on a déjà. (Faut vous dire que j'ai récupéré un siège pour bébé neuf aux poubelles il y a un mois. Et une poussette-canne neuve aux poubelles il y a six mois. Sont fous les gens qui jettent ce genre de trucs.) On repart aussi sec.
On continue notre tour. C'est immense, et rien ne nous plaît ni ne nous tente. Nada. Ah, sauf une chose: une chaise haute d'une certaine marque très connue. Mais pour ça rien ne presse, on ne risque pas d'en avoir besoin avant presque un an. On fini par dénicher une claie pour mettre par dessus notre baignoire, mais comme j'en ai déjà pré-réservé une dans le seconde main en bas de chez nous, ce sera au cas où vraiment il y en avait aucune de dispo avant août.
On constate. Les couleurs de tout cet attirail sont en majorité horribles. Les matières, les coupes, les designs aussi. Berk. Dans les meubles, on a rien, mais RIEN vu qui nous plaisait. Heureusement, la petite commode et la petite armoire pour enfant qui était à la boutique feront parfaitement l'affaire, une ou deux couches de peinture cet été, ce sera parfait (heu, oui, je dois avouer, je les avais déjà acheté en prévision, hum...). On a deux petits lits à dispo dans le grenier, dont l'un aura vu dormir moi, mon père, son père et le père de son père. De quoi faire donc. Faut juste trouver un matelas, que je pense commander
là ou
ici. Je vais bientôt me coudre un coussin d'allaitement, rempli d'épeautre trouvé aux mêmes adresses que précédemment.
Tout ça pour dire que dans le gros matériel, on a besoin de presque rien en définitive. Si c'est pas le bonheur, ça... Et pour dire aussi qu'on se sentait quand-même très différents des couples ressortant de ces lieux avec tout le matériel "indispensable", neuf, à la mode... On a loupé un épisode? ;-)