17 juin 2011

Tout un monde


Qu'est-ce que j'ai retenu des ces 2 jours au forum G21? Tout d'abord, comme je vous l'ai signalé dans le dernier billet, ceci est l'avis d'une néophyte totale en économie. Je n'ai pas fait l'université, ni de hautes études, je connais le monde du développement durable à mon niveau, et même si je m'y intéresse fortement, je ne suis de loin pas aussi calée en chiffres, études, graphiques, philosophie, éthique, etc que tous les intervenants présents au sommet. Toutefois, je me permets de vous faire part ici de certaines choses qui m'ont marquées.

Tout d'abord, l'intervention de Walter Stahel, architecte, écrivain et spécialiste de l'économie de fonctionnalité. Aahh, l'économie de fonctionnalité! Vous vous demandez ce que c'est? Et bien c'est ma plus belle et grande découverte pour cette semaine. Je vous renvoie pour plus de précisions à cet article de Wikipédia ainsi que celui-ci sur Inspire Institut, et je vous fait un mini résumé:

L'économie de fonctionnalité (ou économie de performance), c'est "la substitution de la vente d’une fonction d’usage - un service - à celle d’un produit." Ou plutôt si vous préférez "faire payer un service (transport, chauffage, éducation, culture, soins, etc.) ou l’usage d’un bien plutôt que ce bien lui-même".

Bien sûr cela existe déjà! Quand vous louez une tondeuse à gazon au lieu de l'acheter, lorsque vous empruntez un livre à la bibliothèque, que vous payez un abonnement à un journal au format électronique... C'est ça! Mais cette façon de faire pourrait s'étendre à beaucoup, beaucoup d'autres domaines... Prenez la moquette de votre appartement. Vous vous en fichez un peu qu'elle vous "appartienne", non? Ne serait-il pas plus logique pour vous de la louer? Ainsi, lorsqu'au bout de 10 ans il faudra la remplacer, l'entreprise qui vous la loue viendra enlever l'ancienne, replacer une nouvelle, et tout ça sans aucun changement de coût pour vous (il y a toujours de la moquette sous vos pieds, non?), et l'entreprise se chargera ainsi du recyclage de l'ancienne moquette, sans devoir payer des intermédiaires, ou pire, racheter de la moquette usagée à un tiers pour pouvoir la recycler...

Une véritable révolution pour moi, car cela voudrait dire que l'on se préoccuperait enfin de la durée de vie des biens fabriqués, de leur qualité, de leur longévité (fini l'obsolescence programmée!), et ce serait un modèle créateur d'emplois non délocalisables (vous avez besoin d'un réparateur pour votre ordinateur? Il viendra de tout prêt de chez vous!). Tout ceci est encore mieux expliqué dans les deux articles ci-dessus ou encore ici.

Enfin, je ne peux que vous conseiller d'aller dans votre bibliothèque et de faire une demande d'achat pour le livre de M. Stahel: The Performance Economy, ISBN 978-0230584662, histoire que l'information se répande partout. (Bon, je ne vous cache pas que c'est un pavé de 376 pages en anglais qui risque d'être ardu à lire pour vous et moi. Mais sait-on jamais?)



Je suis tellement séduite par ce concept, que j'ai très envie de l'adapter sur Comme une taupe...

La suite au prochain numéro (et oui, promis, vous aurez des photos des tenues, mais là elles sont à la lessive!).

Aucun commentaire: