Ballenberg
Je ne pouvais pas vous laisser sans nouvelles de notre randonnée au musée de l'habitat rural, au fin fond des montagnes dans le canton de Berne...
Alors pour ce soir ce sera une petite "critique" du lieu en lui-même, et demain, profonde réflexion sur ce qui m'a ému là-bas... (oui, je fais du teasing, c'est pas pour rien que je bosse pour la pub ;-))
On a profité d'une offre CFF pour y aller en train. Très agréable à part le lever aux aurores. Mais j'adore les villes le matin tôt, l'ambiance un peu flottante, l'attente du bus les yeux tout collés. On passera sur le fait que l'horaire imprimé depuis Internet nous a rallongé le voyage de 2 bonnes heures, l'erreur est humaine (et surtout informatique!) Un voyage vers une Suisse centrale, entourée de montagnes, aux lacs si bleus qu'on les croirait retouché sur Photoshop, incroyable. Et le petit train qui entame une montée escarpée, mais ma parole, c'est carrément un train à crémaillère! D'un côté, le "vide" ou plutôt la pente boisée, de l'autre une paroi escarpée et mille torents de montagnes...
On arrive à une altitude plus élevée que ce que j'imaginais. Tant mieux. Le temps est mitigé, heureusement ça atténue la chaleur (heureusement pour mon Roux, moi je supporte bcp mieux que lui), et il ne pleuvera pas de toute la journée, seulement quelques petites gouttes éparses en milieu d'après-midi, très agréable somme toute.
Quant au musée... Ah, quel bonheur! Dans quel beau pays je vis! Je n'aimerais pas paraître trop "patriotique" (quoiqu'avec le 1er août si proche, c'est de circonstance!), mais vraiment, quelle chance nous avons. Une si grande diversité réunie dans un si petit espace, toutes ces variétés de maisons, chalets, alpages, fermes, étables, greniers à lait, jardins, bisses... J'en ai encore les yeux pleins, et j'ai tellement regretté de ne pas avoir un meilleur appareil photo...
Une journée suffit pour en faire le tour, mais assez superficiellement en fait. Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre en allant là-bas. Nous avons découvert un musée très bien fait, on peut aller dans les maisons, monter dans les étages, découvrir une cave avec un métier à tisser, observer les artisans qui travaillent devant nos yeux (j'étais totalement fascinée par la fileuse de lin), leur poser des questions pour autant qu'ils parlent autre chose que le Suisse-allemand (et là c'est pas toujours gagné. Mais on se débrouille!), admirer la simplicité des intérieurs. Le chemin entre les habitations est agréable, mais il faut reconnaître que ce n'est pas tout plat, ça monte, ça grimpe, on passe dans la forêt, on en profite pour découvrir le nom des arbres, observer les canards d'un étang, marcher au bord du bisse...
Ce sont vraiment des habitations de toute la Suisse. Ça nous a d'ailleurs fait tout bizarre de voir une ferme jurassienne au pied de si grandes montagnes, car les Alpes sont toujours présentes en toile de fond au Ballenberg. Chaque construction possède son petit panneau d'explication, en 4 langues dont l'anglais, court mais précis. Il y a aussi des panneaux dans les maisons, expliquant le quotidien (noces, coiffeur, droguerie, élevage, deuil...).
Au final, nous avons beaucoup aimé, presque tout vu sauf le coin du Tessin, et quelques artisans qui n'étaient pas là ce jour-là. Une bonne occasion pour y retourner! Et j'adorerais faire une visite avec un guide, cela doit être encore plus passionnant. Mes maisons préférées sont: celles de Therwil, Lancy, Valchava, Uesslingen et tant d'autres encore...