14 juil. 2010

Fête nat'

Ptit déj royal aujourd’hui ! Deux ballons de pains, un peu de beurre et de confiote et un petit yaourt ananas. C’est pas mon parfum favori, mais j’ai tellement faim que je le dévore.

Mon programme est léger aujourd’hui, à part les deux prises de sang de ce matin, je n’ai aucun examen de prévu. Donc repos, repos, repos. Je prends ça au pied de la lettre. Et tente de trouver du positif dans cette aventure. J’essaie de ne pas penser à vendredi et à cet examen tant redouté. Je nous installe bien, Petite A. et moi. J’arrange son lit, j’ai pris un foulard en coton pour « cacher » les barreaux qui restent levés, sa couverture d’été est sur un autre côté, deux peluches et son petit panier de jouets au pied du matelas. Il faut que je pense à demander à David de m’amener le coussin d’allaitement, elle aime être calée contre quelque chose (ou quelqu’un !) quand elle dort. Et se caler contre des barreaux, c’est pas hyper confort…

C’est un peu dur de la voir partir le matin avec ma moman. Je suis partagée, parce que je sais qu’ainsi je peux me reposer, prendre soin de moi, me faire soigner, et elle a l’air tellement heureuse de voir arriver sa grand-maman, elle lui saute dans les bras ! Et puis en même temps, toutes ces heures sans elle, c’est long, elle me manque… La tétée des retrouvailles est intense.

Je suis encore dans le flou pour ce qui est des tests qu’on va me faire, de la durée de mon séjour, de quel est le médecin qui s’occupe de moi, de ce qu’ils cherchent exactement avec tous ces examens. En fin de matinée, j’apprends tout de même que j’aurai un scanner lundi, donc qu’ils me gardent en tout cas jusque là, mais que j’aurai une « permission » pour le week-end et le droit de rentrer à la maison ! Je me réjouis déjà de samedi matin.

Le soir, on aura droit à un feu d’artifice tiré presque devant l’hôpital. Au début, il me semble entendre le tonnerre avec des éclairs, puis les éclairs étant plutôt très colorés, et le tonnerre trop proche, j’en déduis qu’on a droit à un 14 juillet privé. En temps normal j’aurais trouvé ça sympa, mais là, faire ça devant un hôpital, à quoi ont-ils pensé ? Je reste la main sur le ventre de Petite A. qui gigote dans un demi-sommeil et finira de se réveiller après la dernière explosion, et je pense à tous ces patients qui ont déjà eu de la peine à s’endormir, à tous ces nouveaux-nés et leurs mamans à l’étage du dessus, à tous les petits bouts en pédiatrie qui doivent être morts de peur (et aussi aux autres qui continueront de dormir malgré tout, les chanceux !). Ce soir je n’ai pas envie d’être patriote, ma moitié française n’a pas l’esprit à la fête.

Nota : j’apprendrai plus tard que c’est une entreprise horlogère de la région (de la Chaux-de-Fonds en fait !) qui a « offert » ce feu d’artifice pour ses 150 ans, rien à voir avec le 14 juillet. J’espère que quelqu’un de l’hôpital leur enverra une lettre bien sentie et que cette entreprise, qui ne connaît pas la crise, leur fera un don substantiel. Ce serait plus juste je trouve.

1 commentaire:

Ellemme a dit…

Mouais, c'est sûr que le feu d'artifice à côté de l'hôpital, c'est pas une idée des plus lumineuses.. A côté du mien, début juin, on avait droit à des travaux, l'hôpital s'agrandit, et la construction, les grues, les camions qui reculent, les cris des ouvriers, tout ça, ce n'est pas vraiment reposant..
Enfin, c'est chouette d'avoir de tes nouvelles.. Bon courage et bonne journée!