29 juil. 2010

Sortie, et déménagement!

Merci à tous et toutes pour vos ptits mots, je suis sortie de l'hôpital vendredi dernier, après moultes péripéties que je finirai de vous raconter plus tard. En gros, ils ne m'ont rien trouvé. C'est plutôt une bonne nouvelle, même si je ne sais toujours pas d'où viennent les douleurs. Mais ça c'est une autre histoire.

La fin du mois de juillet est là, et avec elle arrive le déménagement... Je suis donc dans les piles de cartons, on fait du tri vertical à qui mieux-mieux, des voyages à la déchetterie, des voyages dans le nouveau garage qui accueille déjà les premiers cartons en attendant que l'on reçoive les clés du nouvel appart demain à 10h.

Petite A. est toujours aussi adorable, même si elle sent le changement, et est donc encore plus pot-de-colle que d'habitude (mais j'en profite hein, je sais bien qu'un jour ce sera la croix et la bannière pour avoir ne serait-ce qu'un misérable câlin). Ce qui n'est pas toujours facile pour faire des cartons.

On se réjouit tout plein de remonter dans la montagne, de retrouver nos amis, de profiter du super festival de La Plage des Six-Pompes qui commence lundi, de refaire des balades au bord du Doubs et dans le Jura, et de faire des torées!

Par contre, plus de connexion à partir de demain, si tout va bien je serai de retour sur la toile pour vous conter la fin de mon aventure hospitalière et les débuts de notre aventure en haute altitude d'ici lundi!

Plein de pensées à vous, à très vite!

18 juil. 2010

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles?

Je voulais tout d'abord souhaiter la bienvenue aux lecteurs et lectrices de Shi-zen, le magazine qu'il est trop bien et dont je fais un peu partie!

Oui, car le patron du mois, c'est bien moi qui l'ai concocté, ainsi que les photos, avec l'aide précieuse de M. Doux, merci à lui! Je voulais garder la surprise ici et vous faire tout un billet là-dessus, mais voilà, j'ai eu un petit contretemps dont il est temps de vous parler.

Je me trouve à l'hôpital depuis mardi 13. Rien de grave, mais des douleurs récurrentes au ventre qui viennent d'on ne sait où, et un amaigrissement trop important pour mon IMC (indice de masse corporelle, ou BMI en anglais). Donc je passe tout un tas d'examens pas forcément top-glamours, et je pense qu'ils vont essayer de me remplumer. Même si la bouffe d'hostio ne vaut pas la bonne nourriture de mon Roux...

J'ai réussi à me dégoter internet, et mieux que le feuilleton de l'été, vous allez avoir droit aux chroniques d'une maman qui allaite à l'hôpital! Donc, ça commence le 12, et je mettrais mes notes en ligne au fur et à mesure.

Ça va rocker dans le service!!!

15 juil. 2010

L'examen pas glop

Ce matin, réveil aux aurores pour un test sanguin super cool : on me fait une prise de sang, puis je dois boire 250 ml d’eau mélangée à de la poudre (du lactose) le plus vite possible, puis on me refait une prise de sang tous les quarts d’heure pour voir comment je réagis.

Le positif : pas besoin de me piquer à chaque fois, car le Venflon que l’infirmière m’a posé au début du séjour « donne » bien, comprenez que le sang en sort facilement, ce qui n’est pas toujours le cas. J’évite donc la désagréable sensation de piqûre et des trous un peu partout dans le bras.

Le négatif : il faut savoir une chose. Je ne sais pas boire vite. C’est comme manger vite, je ne sais pas non plus. Et en plus, ce liquide est pas très bon. C’est genre de l’eau avec du plâtre mal dilué. Alors boire vite quelque chose de pas bon, j’ai un peu de la peine. Là j’y suis arrivée encore pas trop mal. Ce que je ne sais pas, c’est que ce soir, il va y avoir pire…

A 8h, le test est terminé, je peux enfin déjeuner. Je me dis ouf, au moins ça c’est fait, je n’y aurai pas droit une seconde fois. Il faudrait jamais se dire ce genre de choses…

A la visite des médecins, on me donne assez peu d’informations. Visiblement, il est toujours question que je puisse sortir ce week-end, mais je devrai revenir lundi pour le scanner. Demain vendredi, je vais passer une coloscopie. Tout le monde me dit que c’est une examen très désagréable. Je veux bien les croire, on va quand-même aller voir dans mon colon, brrrrrr… A cause de cet examen, je suis au régime « sans résidus » depuis ce matin. Ça veut dire pas de fruits ni légumes, ni céréales complètes, ni plein d’autres choses. Difficile de concilier cela avec une alimentation végétarienne, alors je dis oui pour un peu de jambon. Vivement que cet examen soit derrière moi.

Et le plus drôle reste à venir : vous souvenez, je n’arrive pas à boire vite. Et bien en préparation de la colo, je dois boire 4 litres d’un truc immonde qui s’appelle le Cololyt®. C’est une purge… Alors je dois boire 2 litres en 2 heures ce soir, puis 2 litres demain matin, et ensuite reste à jeûn jusqu’à l’examen qui sera « dans l’après-midi, mais on ne sait pas encore à quelle heure exactement ». Ha ha ha. Bon, je me dis que je suis courageuse hein, ya pas de raison, je vais y arriver, après ça je serai une warrior du cul-sec. Sauf que. Sauf que.

Le Cololyt

Imagine. Imagine de l’eau ferrugineuse, mélangée à de l’eau de mer, sans le côté iodé. Imagine, tu ne respire pas par le nez pour éviter le goût, mais ça ne sert à rien, parce que vu que c’est salé, ce sont tes papilles qui réagissent. C’est ta langue qui dit à ton cerveau « raaaaaah, mais c’est immonde ce truc, pourquoi on doit boire de l’eau salée, elle est pas bien cette deedeen, arrêtez ça tout de suite ! ». Au bout de la première gorgée. Et tu dois encore en boire 3 litres et 9 dl. J’ai mis 4 heures pour les 2 premiers litres. Le lendemain, j’ai bu le 3ème litre en… 3 heures… et heureusement, je n’aurai pas besoin de boire le 4ème !

14 juil. 2010

Le monsieur d'à côté

Le monsieur d’à côté, il paraît qu’il est perdu. Qu’il n’aime pas rester seul. Je le comprends, remarquez, je n’aime pas non plus rester toute seule. Alors il appelle. Tout le temps. « Mademoiselle ! Mademoiselle ! S’il vous plaît ! ». Tout le temps. Vraiment tout le temps.

Le monsieur d’à côté, il ne dort pas beaucoup. Paraît même qu’il ne dort presque pas. Alors il continue d’appeler. Tout le temps. Même la nuit. Même lorsque tout le monde dort. Ou essaie de dormir.

Le monsieur d’à côté, il attend. Il attend son transfert. Il attend depuis longtemps. Une éternité il paraît. Est-ce qu’il sait qu’il attend ? Et est-ce qu’il sait ce qui l’attend ? Difficile pour moi de me rendre compte. Peut-être qu’il a peur. Peut-être pas. Mais il continue d’appeler. Tout le temps.

Le monsieur d’à côté, il passe l’après-midi dans le bureau, avec les infirmières. Comme ça, il se sent moins seul. Et comme ça, il arrête d’appeler. Pour un moment.

Fête nat'

Ptit déj royal aujourd’hui ! Deux ballons de pains, un peu de beurre et de confiote et un petit yaourt ananas. C’est pas mon parfum favori, mais j’ai tellement faim que je le dévore.

Mon programme est léger aujourd’hui, à part les deux prises de sang de ce matin, je n’ai aucun examen de prévu. Donc repos, repos, repos. Je prends ça au pied de la lettre. Et tente de trouver du positif dans cette aventure. J’essaie de ne pas penser à vendredi et à cet examen tant redouté. Je nous installe bien, Petite A. et moi. J’arrange son lit, j’ai pris un foulard en coton pour « cacher » les barreaux qui restent levés, sa couverture d’été est sur un autre côté, deux peluches et son petit panier de jouets au pied du matelas. Il faut que je pense à demander à David de m’amener le coussin d’allaitement, elle aime être calée contre quelque chose (ou quelqu’un !) quand elle dort. Et se caler contre des barreaux, c’est pas hyper confort…

C’est un peu dur de la voir partir le matin avec ma moman. Je suis partagée, parce que je sais qu’ainsi je peux me reposer, prendre soin de moi, me faire soigner, et elle a l’air tellement heureuse de voir arriver sa grand-maman, elle lui saute dans les bras ! Et puis en même temps, toutes ces heures sans elle, c’est long, elle me manque… La tétée des retrouvailles est intense.

Je suis encore dans le flou pour ce qui est des tests qu’on va me faire, de la durée de mon séjour, de quel est le médecin qui s’occupe de moi, de ce qu’ils cherchent exactement avec tous ces examens. En fin de matinée, j’apprends tout de même que j’aurai un scanner lundi, donc qu’ils me gardent en tout cas jusque là, mais que j’aurai une « permission » pour le week-end et le droit de rentrer à la maison ! Je me réjouis déjà de samedi matin.

Le soir, on aura droit à un feu d’artifice tiré presque devant l’hôpital. Au début, il me semble entendre le tonnerre avec des éclairs, puis les éclairs étant plutôt très colorés, et le tonnerre trop proche, j’en déduis qu’on a droit à un 14 juillet privé. En temps normal j’aurais trouvé ça sympa, mais là, faire ça devant un hôpital, à quoi ont-ils pensé ? Je reste la main sur le ventre de Petite A. qui gigote dans un demi-sommeil et finira de se réveiller après la dernière explosion, et je pense à tous ces patients qui ont déjà eu de la peine à s’endormir, à tous ces nouveaux-nés et leurs mamans à l’étage du dessus, à tous les petits bouts en pédiatrie qui doivent être morts de peur (et aussi aux autres qui continueront de dormir malgré tout, les chanceux !). Ce soir je n’ai pas envie d’être patriote, ma moitié française n’a pas l’esprit à la fête.

Nota : j’apprendrai plus tard que c’est une entreprise horlogère de la région (de la Chaux-de-Fonds en fait !) qui a « offert » ce feu d’artifice pour ses 150 ans, rien à voir avec le 14 juillet. J’espère que quelqu’un de l’hôpital leur enverra une lettre bien sentie et que cette entreprise, qui ne connaît pas la crise, leur fera un don substantiel. Ce serait plus juste je trouve.

13 juil. 2010

Rebelote

Le soir les douleurs reprennent après la « délicieuse » omelette au champis. Elles dureront jusqu’à 1h du mat. Le médic donné par l’infirmière n’aura aucun effet. J’ai l’habitude, mais c’est rageant. Je me répète comme un mantra « de toute façon, ça fini toujours par passer », mais j’ai quand-même mal. Heureusement qu’il y a les shoots d’endorphine lors des tétées.

Une bonne surprise

Voilà. On y est. J’empoigne ma valise. J’ai pris de quoi tenir 15 jours, comme ça je suis sûre d’être dehors avant (vous savez, cette bonne vieille loi de Murphy, qui fait que si tu ne prends d’habits que pour trois jours, tu peux être sûr de rester plus longtemps). Et c’est là que ma nouvelle aventure commence :

L’hospitalisation d’une maman allaitante


On arrive à l’accueil. Je n’en mène pas large, moi qui déteste les hôpitaux, dans quoi je me suis embarquée ? La secrétaire enregistre les données pour mon admission, et nous conduit à l’étage, au service de médecine 4. Tout au fond du couloir. Je me retrouve pile en dessous de là où j’étais il y a presque un an, juste en dessous de la mat. L’infirmière qui va s’occuper de mon admission se présente, je remarque tout de suite son petit accent franc-comtois. Elle nous fait découvrir ma chambre. Une chambre seule ! Parce que j’allaite encore, ils ont (je ne sais pas encore qui exactement) décidé de me mettre dans une chambre à un lit. Ouah, c’est adorable ! Elle me demande ensuite si on a possibilité d’amener un lit pour Petite A., pour qu’elle puisse rester la nuit avec moi. Je n’en reviens pas, moi qui avait si peur que l’on me fasse brusquement cesser l’allaitement « pour raisons de santé », voilà que tout le service se plie en 4 pour que je puisse continuer. Je leur dis que oui, j’ai possibilité d’avoir un lit, mais l’infirmière me dit qu’elle va quand-même aller voir en pédiatrie s’ils n’en aurait pas un, ça serait plus simple. Un quart d’heure plus tard, je suis installée comme une reine, un lit pour moi, un lit pour ma Douce, une grande baie vitrée qui donne au Nord-Ouest avec vue sur des jardins et les maisons accrochées à la colline. Le tout avec un personnel adorable, qui vient se présenter, expliquer qui est qui et fait quoi, et ce qui va se passer.

Il faut préciser que je suis dans un hôpital qui n’a pas très bonne réputation. Certains anciens camarades de formation de mon Doux y ont travaillé mais sont très vite partis. Manque de personnel, horaires de dingues, patients laissés mariner dans leur lit souillé, on en entend de belles… Et mon séjour en maternité n’avait pas forcément été tout rose l’année passée. Alors j’avais peur. Peur aussi de l’ignorance possible du personnel en matière d’allaitement. Mais j’ai appris un peu plus tard ce jour-là que c’est l’ICUS (infirmière-chef) qui a insisté pour que je puisse garder la Demoizelle avec moi et continuer à l’allaiter. Je pense qu’il va y avoir envoi de fleurs et chocolat à la fin de mon séjour !

Par contre, à ce stade-là, je ne sais pas encore jusqu’à quand je dois rester. Je penche pour la fin de la semaine, en croisant très fort les doigts.

12 juil. 2010

Là où tout commence...

Le matin, j’empoigne mon téléphone, première chose. Je suis faible, j’ai encore des fourmis dans les mains, et je n’arrête pas de bailler. La secrétaire du médecin m’écoute, elle me dit de venir aujourd’hui, en fin d’après-midi. Je suis à moitié soulagée, au fond de moi je sais qu’il ne fera pas grand chose. Mais enfin.

Un aller-retour à 1000 mètres d’altitude histoire de rendre les clés à la gérance, les mesures ont été prises samedi pour savoir où on va mettre quoi. Heureusement c’est ma moman qui nous conduit, Mademoizelle et moi, parce que je ne peux toujours pas m’arrêter de bailler. Je marche un peu courbée, j’ai l’impression de ne pas avoir la force de me redresser entièrement.

Je passe sur le bouillon de poule de midi, pour arriver au si attendu rendez-vous chez le docteur. Faut dire que le bonhomme est un flegmatique, un peu trop mou à mon goût. Et visiblement incapable de finir une phrase. Pour un homme de science, avouez que c’est moyen. Surtout lorsqu’il s’agit de poser un diagnostic. Mais là il m’a surpris. Désagréablement surpris.

Je rentre dans son cabinet, avec Petite A. dans les bras, et il me pose THE question :

« Qu’est-ce que je peux faire pour vous Mme B. ? » (on s’était vu 4 jours auparavant)

Moi : « Ben trouver ce que j’ai… »

Et lui, comme une guillotine imbécile : « Mais c’est de l’anorexie que vous avez Madame ! »

J’en suis restée soufflée. Estomaquée même. J’ai juste pu répéter bêtement : de l’anorexie ?

Là il m’a achevé : « Oui Madame, et vous le savez très bien »

Ok. J’étais tellement en colère que je ne savais plus quoi dire. Je crois que j’ai dû balbutier quelques Ah bon, et il a sorti la phase deux de son diagnostic de génie, l’attaque sur l’allaitement. Comme quoi, vous continuez à allaiter ? Et vous avez pas songé à arrêter peut-être ? Mais vous en parlez avec quelqu’un ?

Non mais qu’est-ce qu’il croit ? Que je m’occupe de ma fille toute seule, que mon Doux ne vient que pour poser ses fesses sur le canap et boire des binch en regardant le foot et en attendant que je fasse la popotte, le ménage, nourrir la puce, le chat, et tutti quanti ? Parce que ce n’est pas vraiment comme ça que ça se passe chez nous. Ce serait d’ailleurs plutôt le contraire…

Là, j’ai reprise du poil de la bête. J’ai commencé par dire que ma fille mangeait aussi autre chose que mon lait, et que j’essaie de réduire les tétées de jour (mais en même temps avec cette canicule, c’est pas toujours facile). Puis je suis aussi passée à la vitesse supérieure : mais on est bien d’accord que ce n’est pas l’allaitement qui me provoque ces douleurs de ventre ? Ce n’est pas l’allaitement qui me fait vomir ? Ce n’est pas l’allaitement qui me file la chiasse ? Ce n’est pas l’allaitement qui me fait perdre l’appétit ?

Ce à quoi il a tout de même répondu non, à chaque question. Bon. Alors quoi ?
« Et bien Mme B., la seule chose que je peux vous proposer c’est une hospitalisation »

« Très bien »

Là je sens une lueur de surprise dans son regard. Tiens, l’anorexique est d’accord de se faire soigner ?

Il faut dire que l’on avait envisagé l’hospitalisation avec mon Doux. On avait bien vu que le Docteur ne me prenait pas au sérieux, et comme tous les examens déjà effectués s’étaient tous révélés négatifs, on s’était dit que ce serait peut-être mieux que la prise en charge soit globale et que d’autres examens puissent être faits plus rapidement (le Docteur m’avait pris rendez-vous pour un scanner dans 2 semaines. Dans 2 semaines, à ce train-là, je serais sûrement morte de douleurs et/ou d’amaigrissement).

Je retourne dans la salle d’attente où l’adorable secrétaire médicale me rassure, moi je suis de toute façon trop en colère pour avoir peur. Anorexique. Quel con !

J’ai beau me dire, attends, tu peux être anorexique sans que ce soit de l’anorexie mentale. En fait, l’anorexie est un symptôme dans certaines maladies, c’est un amaigrissement dû à une perte d’appétit. Donc dans un sens, c’est vrai pour mon cas. Mais je pourrais mettre ma main à couper que le bon Docteur sous-entendait le « mentale ». Or, je ne suis pas anorexique mentale, bordel ! Je hais vomir, j’aime manger, j’adore faire de la pâtisserie pour ensuite la déguster avec des amis et un bon thé, je ne me vois pas grosse, au contraire, là je me vois plus maigre et moche que jamais et c’est horrible, rendez-moi mes kilos ! Je ne nie pas le fait que je sois maigre, trop maigre en ce moment. Et je veux me faire soigner ! Alors, bon dieu, très bien, envoyez-moi à l’hôpital, eux au moins j’espère qu’ils chercheront vraiment ce que j’ai !

La fin de la consultation se fait dans une ambiance tendue, même si j’ai bien l’impression que le Docteur s’est rendu compte de sa bourde. Il m’explique à quelle heure je devrai me présenter à l’hôpital le lendemain, et quel est le médecin chef qui s’occupera de moi. Rien sur la durée prévue de l’hospitalisation. Il a aussi transmis que j’allaite toujours ma fille de 10 mois et demi. Voilà. Au revoir. Dossier et lettre de transmission, je vérifie à la maison que le mot anorexie n’apparaît pas dans ces papiers, non, c’est bon.

Là commence la longue soirée et nuit d’avant hospitalisation. Je fais ma valise. Celle de ma Douce aussi, même si je ne sais pas du tout si elle pourra être avec moi. Je ne suis assurée qu’en chambre commune, alors M. Roux est sceptique, il ne pense pas qu’elle pourra dormir avec moi, car ça risque de déranger les autres patients. Je ne laisse rien paraître, mais je suis morte de trouille. Je suis inquiète, si Mademoizelle doit rester dormir à la maison avec son papa, il risque de ne pas avoir des nuits très reposantes, et lui doit travailler la journée ! Ma moman est prévenue, c’est elle qui m’amènera demain et s’occupera de sa petite-fille pendant la journée.

La nuit fini par passer. La chaleur est écrasante. Peau moite contre peau moite, on profite de ce qui sera peut-être notre dernière nuit de cododo avec ma Douce. Elle tête souvent, mais avec cette canicule, je préfère ça. Je sais qu’elle s’hydrate bien, et qu’elle dort de tout son saoûl. Tellement d’ailleurs qu’il faudra la réveiller au moment de partir, à 9 heures…

1 juil. 2010

Un an sans nouveaux vêtements - ou le dilemme du gilet-doudou

C'est l'été! Vous avez vu? Cette fois c'est vraiment l'été! Et puis l'année scolaire est terminée, enfin, j'en ai fini avec ces vilains ados, prof de couture, je savais déjà que c'était pas pour moi, ben c'est confirmé. Mais c'est fini! Fini!

Donc, cet incroyable enthousiasme passé, revenons-en aux choses sérieuses, c'est à dire au projet un an sans acheter d'habits. Cela fait deux mois, et tout se passe bien dans l'ensemble. J'évite d'aller en ville, c'est vrai que ça fait des tentations en moins. Par contre, j'ai un peu tendance à me venger sur des objets pour la maison... Hum hum. Va falloir remédier à ça. Heureusement, avec le déménagement qui s'annonce, il va y avoir tri vertical. Question armoires de cuisine, je sais déjà qu'il y a certaines choses qui ne monteront pas à la montagne avec nous.

Question dressing, j'ai même poussé le vice à faire un tri et je me suis résolue à débarrasser ce que je ne mets pas ou plus. Elle fait pas les choses à moitié la deedeen! Donc, vous devriez bientôt voir l'éclosion d'un blog éphémère qui aura pour but de revendre à tout petit prix ces quelques pièces de mon vestiaire (dont du fait-main...).




Et puis je me trouve devant un sacré dilemme. J'ai un gilet, une de ces pièces "doudou", que je traine depuis 10 ans, que j'aime d'amour et de haine, super confortable, exactement idéal pour les soirées d'été, la bonne longueur, la bonne coupe, pas trop chaud, pas trop froid, idéal quoi. Sauf que. Objectivement, je n'en peux plus de ce machin. Déjà il est rouge, un peu trop voyant pour moi à présent, et il ne va pas avec toutes les couleurs que je porte. Et puis bon, il est quelconque. Ces côtes, elles sont moches, non? Les manches sont à peine trop longues. Le col est trop grand. Il fait un peu "patte". Oui mais voilà, je ne peux pas en racheter un. Du moins pas cet été. C'est pas ce qui m'embête le plus, puisque ça fait déjà quelques années que j'en cherche un pareil mais mieux, et que je ne trouve pas.



Haha, mais voyons, me direz-vous, il suffit de t'en tricoter un! Je ne demande que ça remarquez, mais je pense que si je commence un travail de cette envergure en ce moment, je vais finir dans un an. Voir plus. Pis bon, faut trouver le bon modèle. (Joli, original, portable, faisable, pas trop compliqué, seyant, manches longues...). Et surtout le bon fil! Et là, gros problème. Parce qu'un "gros" fil 100% coton, j'ai pas encore trouvé. Vous auriez pas des tuyaux?