Valse hésitation
Pour bien finir la semaine, et aussi en petit clin d'oeil à la maman de la Puce que j'ai connue lorsque l'on faisait partie d'une troupe ensemble, j'ai emmené mon Roux, notre filleule et sa maman au Cirque Monti.
Ça faisait 4 ans. 4 longues années que je n'avais plus mis les pieds sous un chapiteau. Comme c'était long!!! Surtout pour quelqu'un qui aurait bien voulu en faire sa vie... J'ai fait partie d'une troupe "d'ados" pendant 6 ans, dont 2 à me préparer à des concours d'entrée d'écoles de cirque. J'en ai passé 3 (j'avais envoyé mon dossier à une dizaine), pour un résultat nul. Mais je sais pourquoi. Je sais ce qu'il m'a manqué (outre le fait que j'ai commencé à m'entraîner à 15 ans, très tard, trop tard face à des jeunes qui faisaient de la gym depuis leur 5 ans...): la volonté. Je pense très sérieusement que si j'avais VRAIMENT voulu, j'aurais pu. Simplement, il me manquait des choses "de la vie", des bases et des jokers que je n'avais pas encore expérimenté, alors peut-être qu'au fond de moi, je ne voulais pas tant que ça rentrer dans une de ces écoles?
Je n'ai pas de regrets. J'ai essayé, je n'ai pas réussi. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir ce pincement au cœur lorsque je sors d'un spectacle (de cirque, de danse, de théâtre...). Et si... Dans ces moments-là je doute. Je pourrais encore faire partie de cette famille. Non pas sur scène, mais en coulisse, comme costumière, responsable pub, secrétaire, caissière, que sais-je encore?
Pendant quelques heures je me prends à rêver que je plaque tout et que je repars avec eux. Comme ça. Sur un coup de tête. Et puis... C'est vrai, à présent il y a mon Roux. Je l'aime si fort que ce coup de tête-là n'aura pas lieu. A moins bien sûr qu'il le partage avec moi! Après tout, une troupe, ça aura toujours besoin d'un éclairagiste-infirmier, non?
Lors de mon concours d'entrée à Chambéry, la devise de l'école affichée sur les T-shirts des profs était celle-ci: Choisir, c'est renoncer.
Il n'y a rien de plus effrayant.
Il n'y a rien de plus vrai.
Aujourd'hui, plus que jamais, je me retrouve confrontée à mes choix, et je me pose la question: à quoi ai-je renoncé? Est-ce vraiment pour de bon?
Et maintenant? Maintenant quoi? Je vais où moi? Qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie, et surtout, qu'est-ce que je peux faire de ma vie?
J'ai le tournis, parfois... Mais je sais qu'il sera là pour me soutenir. Quoiqu'il arrive?
1 commentaire:
vindiou comme je te comprends!!! je ressens la même chose, tu le sais ;)...
par contre y a une chose que je peux dire, c'est qu'encore plus fort que l'amour d'un roux, c'est l'amour d'un mini roux qui rend les choix moins douloureux.... allez, un p'tit roux! un p'tit roux!!!
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