Je ne suis pas très régulière ici (mais l'ai-je déjà été?) et j'en suis navrée.
En fait, j'ai très envie de faire une sorte de petit "bilan" avec vous. Ça concerne la future boutique. Je vous dois bien ça, non? ;-)
J'en ai parlé ici de temps à autre, et c'était mon but principal quand j'ai commencé ce blog. J'ai fait un essai sur Etsy, peu convainquant, j'ai dû gérer la "vraie" boutique, puis y renoncer. Tout cela repoussait toujours un peu la date d'ouverture de la boutique virtuelle, mais jamais je n'y ai renoncé. Et ce n'est toujours pas le cas.
Je suis toujours restée très réservée sur ce projet. C'est que voyez-vous, j'ai appris à être méfiante avec le Net. Oh, il faut pas croire, Internet est une merveille que j'adore et dont j'abuse parfois, je l'avoue. Mais c'est une merveille à double tranchant. Pour l'instant, il ne m'est arrivé qu'une seule fois de voir l'une de mes créations originales recopiées. Et j'ai vu combien cela faisait mal. C'est aussi pour ça que je poste peu de créas en ce moment. Je voudrais garder le secret le plus longtemps possible, surtout que la mise en place prends tellement de temps... Alors c'est un peu motus et bouche cousue, mais je ne m'arrête pas pour autant de cogiter!
La situation est encore plus dure pour le moment, car je vais bientôt passer quelques commandes de fournitures pour toutes les choses que j'aimerais faire pour le tout petit Dou. Et c'est dur. Pour plusieurs raisons:
- Le plus possible, je cherche des tissus naturels, si possible bios. Et jolis. Avec des couleurs qui me plaisent. Fair trade aussi, c'est mieux. Ben mes aïeux, des sites qui vendent ce genre de produits ne courent pas le net. Ils se comptent carrément sur les doigts d'une main.
- C'est bien aussi si ce n'est pas trop cher (au delà de 25 €/m pour du coton, pour la laine c'est différent). Je suis prête à payer le prix pour un bon produit, mais mon portemonnaie n'est malheureusement pas extensible.
- Toutes ces recherches de "fournisseurs" me replongent dans un état "préparation de l'ouverture d'une boutique". Je cerne des marchés de niche. Je trouve des tas d'idées de choses à vendre dans la boutique. Je me dis "je pourrais carrément en acheter 100 mètres, décliner le modèle biiiiip en trois tailles et vendre sur la boutique". Je me dis que ce serait quand même plus pratique une boutique Internet, basée en Suisse (enfin en Europe géographiquement parlant), qui regrouperait toutes ces choses que je suis en train de commander depuis différents sites du monde entier (et encore, je me retiens, je ne prendrai pas de ces superbes lins japonais ou de cet adorable coton bio australien. Parce que ce ne serait pas cohérent non plus de faire venir autant de paquets depuis aussi loin).
- La cohérence. Etre cohérente avec mes valeurs. Ne pas trop commander (ça, ça va, le portemonnaie veille au grain), choisir les "bonnes matières", qui ne viennent pas de trop loin, regrouper les commandes, vérifier les certifications, se renseigner sur le produit quand le descriptif n'est pas assez clair. Aller au fond de la démarche. Oui, mais parfois le fond semble inatteignable. C'est le serpent qui se mord la queue. C'est déprimant parfois. Et quand je pense qu'il faudra faire ça avec des quantités nettement plus importantes, cela me fait parfois peur.
Je suis une pinailleuse. Je suis une perfectionniste. Je le sais. Je n'ouvrirai cette boutique que lorsque je serai entièrement satisfaite de la structure du site, de son design et que je serai totalement convaincue par ce que j'y vendrai. Je ne pensais pas que ça prendrai autant de temps, c'est tout.