Deedeen au pays de Nils Holgersson

A la demande d'a n g e l, voici mes aventures chez Hic et Argh.

Donc, déjà, il faut savoir que la bête la plus proche de chez moi est à 1h30 en voiture. Et que je n'ai pas de voiture. Mince. Donc, comme mon roux à moi que j'ai voulait viendre aussi, on a pris celle de ses parents (détail qui aura son importance plus tard...), une opel astra "élégance" (de papy donc...).

Nous voilà partis, un 3 décembre vers 11h du mat. Déjà là, erreur stratégique. Imaginez qu'en Suisse, tout était fermé depuis le dimanche 31. Donc, tous les gens frustrés par ces fêtes et ces jours feriés sont venus se venger ce mardi. Argh. Il devait y avoir environ le quart de la Suisse romande qui s'était donné rendez-vous là, en ce jour précis, et surtout avec l'intention de dévaliser le magasin, tout simplement.

On arrive, les gentils monsieurs et dames en jaune fluo nous indiquent où nous parquer (dans le parking en construction, pour nous...), le roux parque habilement la voiture qui se trouve maintenant à 10 minutes à pied et un escalier de chantier du magasin. On reste zen. Je décide de la jouer stratégique, et d'aller chez Hache et Aime AVANT d'être encombrée de meubles zet bibelots divers (oui, parce qu'en plus, ici les suédois se réunissent pour nous soutirer des sous). Je choisis deux sous-pulls et deux pulls en quatrième vitesse, pasque là aussi c'est bourré de monde. Arrivé à la caisse, après être devenue complétement gâteuse devant un ptit blond qui parlait anglais (2 ans et demi à tout pêter...) je m'aperçois que j'ai oublié mon porte-monnaie dans la voiture. Hum. Le roux dégaine la carte de crédit (huhu, j'adore quand il fait ça, mais j'aime un peu moins quand il n'oublie pas de me réclamer les sous après...). Pfiou, ça commence bien.

Je laisse mon roux devant l'entrée, en train de se polluer les poumons, et je vais rechercher mon porte-monnaie (moi qui voulait reprendre les exercices physiques, c'est gagné). Ok, là on a tout, et on va éviter l'étage du haut (notre Hic et Argh est sur deux étages, l'exposition en haut, les "boutiques" et le libre-service en bas) parce que de toute façon on SAIT ce qu'on cherche. D'abord, on trouve. 6 verres à pied, une étagère, une horloge et trois cadres. Puis on arrive au libre service, là où se trouve mon St-Graal: le système d'étagère GORM. Et là, patatra...

Plus de montant. Ya tout le reste, hein, les étagères, les portes-bouteilles, les croisillons qui vont derrière. Tout. Sauf ces ********tut de montants. Ô rage, ô désespoir, ô ragnagna... Rupture de stock, ça revient pas avant deux semaines. Je vais tuer le gentil vendeur qui me regarde avec son sourire à la con, et lui faire avaler son gilet bleu et jaune, papillote de marsouin!

Ok, on reste calme, ne surtout pas s'énerver, ne SURTOUT PAS CRAQUER ICI!!! (purée, j'ai les hormones qui me travaillent, je vais quand-même pas pleurer pour ça!) Bon. On va se rabattre sur le système IVAR, deux fois plus cher mais sûrement deux fois plus solide (on se console comme on peut). Et là, c'est le drame. Le roux me dit:

"Ouais mais non mais là ça va pas renter dans la voiture, c'est trop long." Raaaaaah, mais raaaaaaaaaah!!! J'en peux plus moi, bon, on se barre et vite, et surtout SANS ce que j'étais venue chercher exprès.

On passe à la caisse. Je passe sur la file, énorme, et les gens stupides devant nous. Et là, le coup de grâce. Depuis peu, je suis indépendante, je suis donc ma propre patronne, et surtout, ben j'ai mon entreprise. Donc, la dernière fois que je suis venue, j'ai demandé à avoir la carte "business", celle qui me permet de payer mes achats à Hic et Arf par FACTURE (huhu, vous êtes tous jaloux là, mais attendez la suite). Je sors donc ma carte, toute fière, et la caissière me fait: "vous voulez payer avec cette carte?" J'opine du chef, ben ouais, je la sors pas de mon porte-monnaie juste pour l'aérer, hein... "Ah oui mais non parce qu'il fallait passer au bureau des "achats-entreprise" pour signer le formulaire blanc."

Hannnnn. Mais si on me le dit pas, hein. Bon, je pleure là ou pas? Non. Je dégaine la visa, et je déguerpis, plus vite que ça. Yen a marre, vraiment.

Bon, depuis, je suis consolée, merci le roux, et pis la vie s'arrête pas pour une ou deux frustrations chez Hic et Argh. Heureusement!